Entreprises, emparez-vous de la RSE !
posté le 23 novembre 2020
Depuis l’adoption de la loi Pacte en 2019, toutes les entreprises françaises sans exception, doivent « prendre en considération » les enjeux environnementaux et sociaux dans la gestion de leurs activités.
Les entreprises volontaires peuvent également adopter la qualité de « société à mission » en intégrant à leurs statuts une « raison d’être » avec des objectifs sociaux et environnementaux bien définis.
Ce qui peut sembler être une énième contrainte, un supplément de tracasserie peut, avec un zest de volonté sincère, se révéler être une formidable opportunité de valoriser davantage les efforts de chacun et surtout de répondre à la quête de sens des salariés.
Faire le choix de développer la pratique RSE dans son entreprise avec enthousiasme et bonne humeur peut s’avérer très « payant » en termes de performance, offrir un coup de boost en ces temps chafouins.
Côté pratique, les recettes les plus simples sont souvent les meilleures. Tout d’abord, n’oubliez pas d’être exemplaires. Ce qui ne sera pas réalisé par la direction, fera fuir les équipes. Puis, associez le plus grand nombre de collaborateurs, choisissez une formulation simple, loin du franglais, utilisée et partagée par tous. Un court questionnaire peut aider à mobiliser les troupes. N’hésitez pas à faire appel au bon sens de chacun, en tant que citoyen nous sommes tous les fers de lance de la responsabilité sociale et environnementale, par chacun de nos choix quotidiens. Ecoutez vos équipes et vous serez surpris de leur bonne volonté et esprit d’initiative. Un comité de suivi peut faciliter la mise en œuvre comme la pertinence des indicateurs et pour ne surcharger personne, pourquoi ne pas le renouveler chaque année ?
Comme à la maison, où chacun sait les bons gestes de tri, les sources d’économie de fonctionnement ou d’énergie, dans l’entreprise, l’ensemble de la chaine d’approvisionnement est à considérer. Toujours prises en fonction des spécificités de chaque structure, des décisions parfois très simples peuvent améliorer la gestion des risques, permettre des économies, faire une différence réelle avec la concurrence, attirer et fidéliser les collaborateurs.
Pour les « sociétés à mission », on peut également ajouter des indicateurs supplémentaires qui font particulièrement sens comme l’attention portée à l’origine des produits, au fabriqué en France ou encore à la question de la parité, de la diversité lors de tous les recrutements.
Ce qui aujourd’hui manque encore de spontanéité, nous parait un peu difficile, parfois pesant, sera élémentaire demain, alors prenons les devants ! Tous ces critères qui infusent dans la société vont forcément s’épanouir dans l’entreprise, alors accueillons-les plutôt que de résister ! Gageons qu’il nous sera très vite évident de se préoccuper, à tous les échelons, de notre environnement social comme de l’environnement tout court.
Enfin, n’oublions pas que les critères ESG, Environnementaux, Sociétaux et de Gouvernance sont non seulement un excellent élément de motivation, mais aussi un indicateur déterminant pour les investisseurs. Ils sont donc à considérer avec la plus grande attention !
Et finalement si nous mettions à profit ce satané « temps calme » que nous impose l’épidémie de Covid-19 pour préparer l’entreprise de demain et poser les bases des indicateurs RSE indispensables à la réussite du futur.
En voilà une bien belle perspective …