L’art de gouverner, aussi passionnant que périlleux, semble se métamorphoser ces dernières années sous la pression de nouvelles contraintes. L’émergence d’un monde devenu complexe, l’apparition d’un principe rampant de redevabilité et d’horizontalité dont la puissance des réseaux sociaux serait une illustration manifeste, l’inflation irrésistible d’une exigence de transparence ont ainsi contribué à dessiner les contours d’un nouveau paradigme.

L’art de gouverner, défié en continu, doit en conséquence se réinventer, tant à l’échelle nationale afin d’améliorer une représentativité parfois en difficulté, qu’au sein de l’entreprise, en intégrant notamment à la matrice purement pyramidale un modèle plus horizontal.

Or, la gouvernance, qu’elle soit publique ou privée, en posant le cadre de cet exercice, porte et met en oeuvre le contrat social, garant de cohésion, de partage de valeur et donc, de pérennité.

Dans ce contexte en profonde mutation, la mise en perspective des gouvernances publique et privé, de leurs actes, de leurs lieux de pouvoir, n’a jamais été aussi pertinente.

Edouard Philippe, successivement maire, député puis Premier ministre, devenu récemment administrateur, portera son regard incisif et son expérience exceptionnelle sur l’exercice du pouvoir.

Il évoquera notamment son dernier ouvrage – « Impressions et lignes claires » – où il explore les arcanes du pouvoir, posant les bases d’une réflexion fondamentale, aussi urgente que revigorante.