La course parfaite, François Mathet, portrait du maître entraîneur
posté le 26 janvier 2022
Jean Fayard écrivait en 1964 à François Mathet : « Cher Ami, une chose me plait : l’idée que vous puissiez un jour écrire le « discours de votre méthode », au besoin assorti de souvenirs, évidemment personnels. Dans le cas où cet appétit vous prendrait, n’oubliez surtout pas que j’aimerais être votre éditeur. »
David de Rothschild dira de cet homme qui entraîna les chevaux de courses de son père et le siens : « Si François Mathet avait fait de la politique, il aurait été Président de la République ».
Une biographie de ce personnage peu connu du grand public mais adoré des « turfistes » pour son intégrité s’imposait.
Lors de nos premières rencontres avec l’auteure, Theresa Révay, est venue se poser sur la table cette merveilleuse phrase de Joseph Kessel décrivant ainsi Jean Mermoz : « Pareil à ces hommes vraiment grands, il ne mesurait pas sa taille aux échelons déjà dépassés mais au nombre de ceux qu’il lui restait à gravir pour parvenir jusque-là ou il voulait. Pour des âmes telles que l’était la sienne, cette échelle n’a pas de fin. »
C’est l’esprit de ce personnage si particulier que Theresa a magnifiquement décrit dans cet ouvrage « La Course parfaite ». Dans un style enlevé apparaissent au long des pages l’émotion d’une vie romanesque et la rigueur de l’homme dans l’observation de l’aptitude et des tempéraments des chevaux…mais aussi des hommes.