La gouvernance des sociétés par actions simplifiées : un levier précieux en période de gros temps
posté le 11 juin 2020
Quand la mer se déchaîne, la solidité du dirigeant et l’alchimie de l’équipe qui l’entoure sont des éléments essentiels à la pérennité d’une entreprise. Les différentes crises que les entreprises ont dû affronter, et plus particulièrement la crise sanitaire que nous venons de traverser, ont d’ailleurs confirmé le caractère stratégique d’une bonne gouvernance.
Les sociétés par actions simplifiées, reines de la cartographie entrepreneuriale de notre pays
Les données objectives fournies par l’INSEE confirment ce que la pratique laisse entrevoir : en 2018 comme en 2017, 61% des entreprises créées en France l’étaient sous forme de sociétés par actions simplifiées. Ce pourcentage est en constante augmentation puisqu’en 2017, elles ne représentaient que 56 % en 2016 et 48 % en 2015.
La souplesse accordée par le législateur à ce type de sociétés se matérialise par la grande liberté contractuelle dont les fondateurs bénéficient, y compris dans la composition de l’organe de gestion de la société. A cet égard, effectuons un rapide focus sur le passé pour mieux se projeter vers l’avenir : lorsque les sociétés par actions simplifiées sont apparues dans le paysage juridique français, on aurait légitimement pu penser que cette souplesse conduirait à la disparition progressive des organes collégiaux (non obligatoires), et plus particulièrement des conseils d’administration. La pratique des affaires n’a pas suivi ce chemin et cela est particulièrement heureux.
Une gouvernance solide est le reflet d’une équipe dirigeante d’envergure
En effet, quelle que soit la forme ou le nom finalement retenus, qu’il s’agisse d’un conseil d’administration ou d’un conseil stratégique par exemple, l’organe collégial de gouvernance reste la clé de voûte d’une bonne gestion : la richesse des profils qui le composent sont un atout évident en matière de prise de recul stratégique, de développement du réseau ou de rigueur dans le suivi des indicateurs de performance.
Une gouvernance solide, s’appuyant sur l’anticipation, est le moyen pour l’équipe dirigeante de développer l’intérêt social. L’intégration d’administrateurs indépendants prend alors tout son sens lorsqu’ils sont à même d’offrir à l’équipe dirigeante leurs compétences, leur expérience, leur liberté de ton ainsi que leur analyse tout à la fois exigeante et bienveillante, au profit de l’intérêt social.
Ainsi, une équipe dirigeante d’envergure aura à cœur de s’appuyer sur des personnes qualifiées aux profils professionnels variés. Cette bonne pratique offre l’avantage de rompre avec la traditionnelle solitude du dirigeant d’entreprise, de créer un pont entre l’actionnariat et l’entreprise, et surtout d’aider à la structuration de l’entreprise.
L’organe collégial de gouvernance favorise par conséquent l’entrée de nouveaux partenaires au capital, notamment des investisseurs, toujours sensibles à une gouvernance de qualité.
Une gouvernance solide est tout à la fois un levier fort pour accompagner le développement des start-ups et un facteur de pérennité pour les PME et les ETI. En matière de gestion de l’entreprise, de cartographie des risques, de stratégie, d’accompagnement des opérations de croissance externe, de mise en œuvre de financements ou de gestion des crises, une bonne gouvernance est un levier précieux en période de gros temps.